En deux mots
Cette page comprend un graphique donnant l'altitude de la surface du glacier du Vénéon et de quelques-uns de ses affluents.
Y figurent également :
-
deux tableaux décrivant les sites caractéristiques de ces vallées,
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des commentaires sur un certain nombre de sites particulièrement remarquables.
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NOTE IMPORTANTE
Pour permettre le report sur un même graphique de tous les sites quelle que soit leur nature, leurs altitudes ont été majorées (par application des règles exposées à la page sur l'altitude atteinte par les glaciers) de 50 m pour les sillons vallonnés (SV), les sillons rocheux (SR), les roches moutonnées (RM) et les sommets d'épaulement (SE).
N'oublions pas l'effet des mouvements orogéniques et isostasiques.
Les altitudes ainsi majorées, indiquées dans la colonne "Alt Glac" des deux tableaux définissent le niveau maximum atteint par les glaces.
Les courbes représentent la surface des glaciers würmien et rissien déduites de l'observation des sites caractéristiques et non pas, comme sur d'autres graphiques, le résultat de calculs.
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Altitude atteinte par les glaciers du Vénéon (repères V) et ses affluents (repères VA)
Les Alpes du nord
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Modifié le 9 mai 2012
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Sites caractéristiques de la vallée du Vénéon (repères V)
Légende du tableau
V1
|
La Chalp
|
1750
|
1800
|
SVE
|
4
|
0,3
|
Hor
|
88
|
3336ET
|
Vizille
|
32T 270100 4988450
|
V2
|
Col sous Pied Moutet
|
2058
|
2158
|
SRD
|
5
|
0,3
|
Hor
|
91
|
3336ET
|
Vizille
|
32T 271700 4987800
|
V3
|
La Coche de Lanchâtra
|
2150
|
2200
|
RM
|
-
|
-
|
-
|
96
|
3336ET
|
St Christophe
|
32T 274100 4983400
|
V4
|
Tête de la Maye
|
2500
|
2600
|
S
|
|
0,5
|
Hor
|
110
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 286000 4980500
|
V5
|
Villard Notre-Dame
|
1670
|
1720
|
SVE
|
3
|
0,5
|
5
|
85
|
3335ET
|
Vizille
|
32T 266700 4989800
|
V6
|
Arête N Gde Aiguille Bérarde
|
2500
|
2550
|
RM
|
-
|
-
|
-
|
108
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 284600 4978400
|
V7
|
Arête NE Gde Aig Bérarde
|
2600
|
2650
|
RM
|
-
|
-
|
-
|
110
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 285600 4978100
|
V8
|
Arête N Tête du Chéret
|
2700
|
2750
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
113
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 287900 4974700
|
V9
|
Arête E Tête du Chéret
|
2700
|
2750
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
114
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 288300 4974200
|
V10
|
Arête W Pte de Pié Bérarde
|
2680
|
2730
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
110
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 287900 4978100
|
V11
|
Arête W Pte de Balme Rousse
|
2700
|
2750
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
111
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 288300 4977200
|
V12
|
Arête W Pic Coolidge
|
2710
|
2760
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
113
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 289700 4975700
|
V13
|
Arête W Pic de la Temple
|
2800
|
2850
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
114
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 290100 4974700
|
V14
|
Arête W Ailefroide
|
2810
|
2860
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
115
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 289900 4973100
|
V15
|
Cime du Coin
|
2800
|
2850
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
116
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 289900 4972600
|
V16
|
Pointe du Sélé
|
2900
|
2950
|
SE
|
-
|
-
|
-
|
118
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 290100 4971100
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Sites caractéristiques de la vallée des Etançons (repères VA)
Légende du tableau
VA1
|
Arête W du Pic Bourcet
|
2700
|
2750
|
RM
|
-
|
-
|
-
|
111
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 287300 4982400
|
VA2
|
Arête SW du Pic N des Cavales
|
2800
|
2850
|
RM
|
-
|
-
|
-
|
113
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 287800 4984100
|
VA3
|
Arête W du Pic N des Cavales
|
2800
|
2850
|
RM
|
-
|
-
|
-
|
114
|
3436ET
|
St Christophe
|
32T 287800 4984500
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Quelques sites remarquables de la vallée du Vénéon
La vallée du Vénéon présente plusieurs sites caractéristiques remarquables. Mention particulière doit être faite de celui que l'on peut visiter au col 2058 - non dénommé sur la carte au 1/25000e - à la base du versant est de Pied Moutet (site V2). Il s'agit là d'un véritable musée de formes glaciaires :
-
-
-
vieilles roches moutonnées, très abîmées,
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stries glaciaires,
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sillons rocheux, le plus élevé cotant 2060 m,
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blocs erratiques de granite à la cote 2080 (alors que Pied Moutet est formé de gneiss).
Entre les fonds des sillons de La Chalp (site V1) et ceux des sillons du col sous Pied Moutet (site V2), la dénivellation est de 300 m pour 3 km de distance. Ce site V2 ne saurait dater du Würm, ni même du Riss mais d'une glaciation encore plus ancienne, c'est-à -dire de la Glaciation Maximum La Molière(de même, vu sa position sur le graphique, que le site R9).
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Les sillons de la Tête de la Maye
Voici, vue de la moraine de Bonnepierre, la Tête de la Maye, magnifique belvédère qui domine la Bérarde. Son arête sommitale est entaillée de quatre sillons rocheux dont le fond cote 2500 m (site V4). En appliquant la règle énoncée ci-dessus, la surface du glacier s'élevait donc à 2600 m. Mais, ces sillons étant situés au sommet même de la montagne, ne fournissent qu'une valeur minimum de cette altitude et le glacier pouvait, en réalité, s'élever un peu plus haut.
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En amont de la Bérarde, la vallée du Vénéon présente une exceptionnelle richesse en épaulements. Les sommets SE de ceux-ci - répertoriés V6 à V16 - se disposent en « tir groupé » très remarquable. L'écart par rapport à la courbe moyenne ne dépasse jamais 50 m. On remarquera que, en poursuivant la courbe représentative de la surface du glacier rissien dans cette vallée, celle-ci rejoint le niveau des glaciers actuels vers 3000 à 3100 m d'altitude, remarque que nous avons déjà faite en Savoie.
Une confirmation de la « règle des falaises »
Modifié le 9 mai 2012
L'image qui va suivre nous paraît fournir une confirmation de cette « règle des falaises » explicitée dans notre site.
Sur cette photographie, prise des environs de Bourg-d'Oisans, apparaît la face nord de Pied Moutet et du col homonyme. Au maximum de la glaciation La Molière, le glacier du Vénéon, qui coulait derrière les crêtes envoyait par le col une diffluence, épaisse sur celui-ci d'une centaine de mètres. Nous avons tracé les contours de la partie supérieure de celle-ci par analogie avec d'autres diffluences rencontrées par ailleurs.
Cette diffluence remplissait toute la partie supérieure du vallon, ainsi qu'on peut le voir sur l'image ci-dessus, sensible au déplacement de la souris.
La comparaison des deux images montre nettement que la diffluence atteignait sensiblement le niveau de la base des falaises.
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Image sensible au passage de la souris
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Notre « règle des falaises », qui attribue la formation de celles-ci à l'érosion par les eaux qui coulent contre les rives des glaciers, trouve ici une confirmation.
Sur cette image, nous n'avons fait figurer que les glaces du glacier du Vénéon. Mais il faut bien comprendre que celles-ci rejoignaient celles qui remplissaient la vallée de la Romanche et dont la surface s'élevait quelques dizaines de mètres sous le col. Selon un processus que nous avons déjà souvent rencontré et décrit dans ce site, les glaces de la diffluence plongeaient sous la surface du glacier de vallée de la Romanche, en gardant, au début, leur individualité. Ce sont donc bien elles qui ont sculpté les falaises sur les flancs du vallon.
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