Textes, croquis et photos (sauf mention contraire) Claude Beaudevin (1928 - 2021) | Présentation et mise en page Bruno Pisano |
Certains mots à la signification spécifique sont écrits en bleu et soulignés en pointillés. Si vous laissez la souris dessus, une info-bulle affichera leur définition. |
La vallée de la Romanche et ses affluents |
Écrit par Claude Beaudevin | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Lundi, 09 Mai 2011 12:15 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Voici tout d'abord, un graphique regroupant tous les sites caractéristiques du bassin de la Romanche (Romanche, Eau d'Olle et Vénéon) qui permet :
Altitude atteinte par les glaciers de la Romanche (repères R) et ses affluents (repères RA)Voici maintenant le graphique propre à la Romanche, dans lequel les courbes représentent la surface des glaciers würmien et rissien déduites de l'observation des sites caractéristiques et non plus, comme sur le graphique précédent, le résultat de calculs. Ce graphique montre l'existence, dans les parages du col d'Arsine, d'une selle glaciaire à l'altitude de 2650 m environ, d'où émanaient deux flots de glace, l'un vers la Romanche, l'autre vers la Guisane et, de là , vers la Durance. Sites caractéristiques de la vallée de la Romanche
Sites caractéristiques des affluents de la vallée de la Romanche
Quelques sites remarquables de la vallée de la RomancheNous n'avons pas fait figurer sur le graphique les sillons rocheux de la Combe Vallier et des Déserts de Jean-Jacques Rousseau et de l'Écureuil, à Seyssinet-Pariset, près de Grenoble. Ces sillons, situés beaucoup plus bas que la surface du glacier, correspondent à des stades de retrait et font l'objet d'une page spéciale : Les sillons de Seyssinet-Pariset. On notera qu'un point caractéristique se place tout à fait en dehors des courbes : la grotte Vallier (site D1).Cette grotte, qui s'ouvre à 1520 m d'altitude au flanc du Vercors, fait l'objet d'une page spéciale. Le site des Rochers du Chatelard (R1), qui domine Séchilienne, comprend une quinzaine de sillons rocheux, étagés de 1000 m (Petit Rouchon) à 1350 m (Rocher de Richagnier), témoins de la difficulté qu'éprouvait le glacier à se frayer un chemin par l'étroiture des Portes de l'Oisans [Monjuvent,1978]. Ces petits canyons présentent tous une orientation voisine de 260°, qui est également celle d'une famille de failles qui affectent la rive droite de la Romanche à cet endroit. La Haute RomancheLa Haute Romanche offre peu de sites caractéristiques : du barrage de Saint Guillerme au col du Lautaret, les gigantesques chutes de séracs du versant ouest de la Meije ont oblitéré la majeure partie des traces du glacier de vallée. Cependant nous avons pu identifier dans ce secteur 10 sites caractéristiques, qui permettent de se faire une idée assez vraisemblable de l'altitude des glaciers qui les parcouraient. Certains de ces sites (6 au total) se situent rive droite de la Romanche, sur le Plateau d'Emparis pour deux d'entre eux et, pour les autres, plus en aval, dans les environs d'Auris-en-Oisans. Sur la rive gauche, 4 sites s'échelonnent de Saint Guillerme au col du Lautaret. La prise en considération de ces sites nous a permis de tracer la carte schématique que voici, montrant l'altitude maximum atteinte par les glaciers. Plus en amont - voir carte ci-dessous - le versant est du Bec de l'Homme (groupe de la Meije) présente un magnifique ensemble de roches moutonnées couvrant la Croupe jusqu'à l'altitude de 2600 m (site R4), un des plus remarquables que nous connaissons. Le flux de glace responsable de ce polissage provenait en majeure partie du massif de la Grande Ruine, par l'intermédiaire des glaciers du Clot des Cavales et de la Plate des Agneaux (sources de la Romanche). Encore un peu plus en amont, le glacier d'Arsine partageait ses glaces entre le versant Guisane, par le vallon du Petit Tabuc et le versant Romanche, par le col d'Arsine. Il existait donc, dans les parages du col d'Arsine, une selle glaciaire culminant aux environs de 2650 m, d'où émanaient deux flots de glace :
L'altitude de cette selle , à 120 km du vallum terminal, est identique à celle, également de 2650 m, du glacier suisse du Rhône au-dessus du col du Grimsel, à 300 km environ de son extrémité [Florineth et Schlüchter, 1998]. Outre le rôle joué par l'étalement en patte d'ours du glacier du Rhône dans les plaines molassiques, déjà évoqué plus haut, on voit ici apparaître l'influence de la largeur des vallées, beaucoup plus faibles dans le cas du glacier de la Romanche que dans celui du Rhône. Une selle analogue existait également dans la vallée voisine de l'Eau d'Olle.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Mise à jour le Jeudi, 15 Mars 2018 19:00 |