Durant les glaciations et en particulier au cours des phases de recul qui ont suivi les avancées majeures des glaciers, d’immenses lacs sont apparus, dont seuls quelques uns ont subsisté jusqu’à nos jours.
Les lacs du Valais
C'est ainsi qu'après la fin du Würm, un immense lac emplissait la vallée du Rhône, de Sion à l'aval de Martigny (Valais), séparé du Léman par le verrou de Saint-Maurice (531 m).
Le plancher de l'auge glaciaire se situe à 1000 m environ sous le sol actuel, l'épaisseur de glace atteignant 2300 m au plus fort des glaciations.
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Le Valais (Ã gauche) et le val de Bagnes vus du col de la Forclaz.
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Les lacs de Grenoble
Dés le début de la décrue glaciaire würmienne, alors que la glace obturait encore, de Saint-Égrève à Échirolles, la vallée de Grenoble, ont existé deux lacs proglaciaires :
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au nord, celui de Moirans, Ã une altitude voisine de 240 m,
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au sud, celui du Croset, qui cotait 400 m.
D'existence éphémère, ce dernier fut comblé par des dépôts deltaïques, sur lesquels a été construite la gare de péage de l'autoroute Grenoble - Sisteron. Plus tard, après que les glaces aient abandonné le Grésivaudan, un immense lac s'est étendu, à la cote maximum de 190 m, de Moirans jusqu'aux portes d'Albertville (Savoie). Sa durée est estimée à une dizaine de milliers d'années, avant qu'il ne soit remblayé par les apports de l'Isère. Ce lac fut un moment divisé en deux par les apports d'alluvions amenés par le Bréda, en provenance d'Allevard.
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L'érosion postglaciaire a fait disparaître la plus grande partie de ceux-ci, laissant subsister toutefois une colline rive droite de l'Isère, exploitée actuellement comme carrière d'agrégats, intéressants parce que naturellement lavés.
Un sondage récent a permis de connaître la profondeur de ce lac du Grésivaudan à Montbonnot, près de Grenoble. Le bedrock se situe à 314 m sous le niveau de la mer (actuelle).
Vu la position géographique de Montbonnot, on peut estimer que la profondeur maximum de l'ombilic de Grenoble était encore quelque peu supérieure à cette valeur, soit 500 à 600 m sous le sol actuel.
Le lac du Grésivaudan a été remblayé, au nord, par les apports de l'Isère, mais, dans sa partie sud, le Drac a joué aussi son rôle.
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Par un grise journée d'hiver, voici l'extrémité sud de l'ombilic grenoblois : la basse vallée du Drac à Varces.
Les alluvions qui ont comblé cette partie du lac dissimulent un gradin de confluence haut de plusieurs centaines de mètres.
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Le lac de Garde
Quelle que soit la grandeur des paysages que l'on vient de voir, qu'on nous permette de préférer la beauté d'un site où le remblaiement postwürmien n'a pas encore eu le temps de terminer son oeuvre : le lac de Garde.
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On consultera également à ce sujet la page sur le lac Agassiz.
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